Et si l'interactivité devenait un réflexe institutionnel ?

On parle souvent d’innovation pédagogique dans les entreprises. Mais quand c’est un ministère qui s’y met, ça attire forcément l’attention. À l’occasion d’un webinaire, Tom Fernandez, Chargé de mission numérique et pédagogique pour le Ministère des Sports, est venu partager son expérience.

Tom travaille au sein du RNSPF (Réseau Numérique des Sports pour la Formation), rattaché au Ministère des Sports, qui accompagne la montée en compétence numérique des écoles et organismes du champ sport-animation. Sa mission : accompagner, former, soutenir les transformations pédagogiques des établissements du réseau. Et c’est justement dans cette optique que l’outil Wooclap est arrivé dans la boucle.

Objectif : casser le mur de la formation descendante

Comme dans beaucoup d’administrations, l’enjeu est de taille : proposer des formations utiles, suivies, engageantes, malgré une forte hétérogénéité des publics. Et parfois, un cadre très figé.

Tom l’explique avec simplicité :

“Il fallait trouver un moyen d'attirer l’attention, et surtout de la garder.”

L’objectif n’était pas de tout révolutionner, mais de rendre les formations plus vivantes, plus participatives, plus efficaces. Et ça, c’est exactement ce que permet Wooclap, avec ses questions interactives, ses nuages de mots, ses votes, ses classements…

Au début, Tom teste l’outil dans des sessions en visio. Résultat : un vrai effet “wahou” chez les participants. On entre dans une logique de co-construction : les formateurs voient instantanément si les notions sont comprises et les apprenants s’impliquent et retiennent mieux.

Un outil simple, mais un changement culturel

Pour introduire un nouvel outil dans un environnement institutionnel il faut créer les conditions pour que l’interactivité devienne une habitude.

C’est là que Tom insiste sur la notion d’accompagnement : “On ne balance pas un outil dans la nature. Il faut former, rassurer, montrer à quoi ça sert, et surtout faire des démos.”

Concrètement, il a intégré Wooclap dans les formations de formateurs. Il l’utilise pour faire participer, mais aussi pour illustrer… comment faire participer. Un usage modélisant, en somme. Résultat : les retours sont très positifs, et les formateurs eux-mêmes commencent à s’approprier l’outil pour leurs propres sessions.

Et surtout, il y a un effet réseau : “Quand un organisme utilise Wooclap et que ça fonctionne, il en parle à un autre. Et ça donne envie de tester.”

Le bouche-à-oreille pédagogique, ça marche aussi dans la fonction publique.

3 conseils pour intégrer l’interactivité dans vos formations

1. Commencez simple

Pas besoin d’utiliser toutes les fonctionnalités de Wooclap dès le départ. Une ou deux questions bien placées suffisent à créer un déclic. Par exemple : un nuage de mots pour briser la glace au début d’une session.

2. Montrez l’impact en direct

L’un des grands avantages de Wooclap, c’est le retour immédiat. Les résultats s’affichent en temps réel, et ça change tout dans le rythme d’une formation. Utilisez ce levier pour montrer aux autres formateurs (ou aux décideurs) à quel point l’outil booste l’attention.

3. Faites-en un outil d’animation, pas d’évaluation

Trop souvent, on associe les quiz à des tests de fin de formation. Tom recommande plutôt d’utiliser Wooclap tout au long du parcours, pour dynamiser, relancer l’attention, sonder l’ambiance ou illustrer un point clé.

Et maintenant ? Vers une diffusion plus large dans les organismes publics

Le succès de l’intégration d’un outil comme Wooclap dans certaines structures dépend largement du facteur humain. Il est donc nécessaire d’assurer le lien entre les outils numériques et les réalités terrain.

Grâce à cette approche, l’outil devient une partie intégrante de l’expérience pédagogique.
Et les résultats sont là : les apprenants sont plus actifs, les formateurs plus sereins, et la formation gagne en efficacité.

L’exemple partagé par Tom Fernandez montre une chose essentielle : l’innovation pédagogique n’est pas réservée aux startups ou aux entreprises privées. Elle peut – et doit – irriguer aussi les structures publiques. À condition de le faire avec méthode et accompagnement.